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Davos 2015: The world needs a new business model

21/01/2015

  • How's Life for working people_Infographicpdf
  • Labour Key Messages for Davospdf
French and Spanish Versions below

The global economic system isn’t working for six billion people, warned labour leaders at the World Economic Forum in Davos.

Working people and their families need a new business model to stop the disintegration of democracies and economies. The world needs investment and jobs, said Sharan Burrow, General Secretary of the International Trade Union Confederation.

Mass unemployment, mistrust in institutions, rising inequality and extremism are global risks for working people, employers and leaders.

“The very nature of corporate incentives to invest in any equal distribution is being undermined by their own business model.

“It’s a two way street: business needs workers, and workers need fair-minded employers. At the moment, business is letting down its side of the deal.

“Today’s business model is bad for people, bad for the economy and bad for stability and democracy,” said Sharan Burrow.

“A central aspect of ‘inclusive growth’ must be reducing income inequality and reversing the decline in the share of wages in output and income,” said John Evans, General Secretary of the OECD Trade Union Advisory Committee (TUAC), who is also ITUC Chief Economist.

The outlook for 2015 is bad for growth and jobs, warned Evans. Falling demand and deflation in Europe puts more jobs at risk.

Since the 1980s, real wages have failed to grow at the same rate as productivity, and as a result the wage share has drastically fallen. The global wage share has declined from 62 per cent to 54 per cent according to the UN.

“Raising wages and reducing inequality together with public investment are key elements of a recovery plan. Government and business leaders have in their hands the tools to make a measurable difference to the lives of working people.  Thirty-three million jobs could be created in G20 countries alone, with co-ordinated increases and investments in infrastructure.

“A minimum wage on which people can live, strengthening collective bargaining, curbing the excesses of CEO pay and respecting ILO standards in global supply chains are actions that leaders can put in place.

“Economic modelling shows that by increasing public investment and raising the share of wages in GDP by between 1-5 percent, economic growth in G20 countries could rise by up to 5.84 percent,” said Evans.

The Davos 2015 plan set out by labour leaders for investment and jobs, wages and social protection includes:
  • A shift in policy that invests in the creation of quality jobs;
  • A minimum living wage, collective bargaining, progressive taxation and social protection;
  • Taming corporate power and eliminating slavery;
  • Climate justice and a just transition for workers and their communities;
  • Economic governance which requires debt reduction plans for countries where austerity is destroying the economy.

The Labour Key Messages for Davos and the Infographic "How's Life for Working People" can be downloaded here. 




Davos 2015 : le monde a besoin d’un nouveau modèle économique

Lors du Forum économique mondial de Davos, les dirigeants syndicaux ont dénoncé un système économique mondial qui ne fonctionne plus pour six milliards de personnes.

« Il faut un nouveau modèle économique pour les travailleurs et leurs familles afin que cesse la désintégration des démocraties et des économies. Le monde a besoin d’investissements et d’emplois », a expliqué Sharan Burrow, la secrétaire générale de la Confédération syndicale internationale (CSI).

Le chômage de masse, la défiance envers les institutions, la hausse des inégalités et des extrémismes sont des risques auxquels sont confrontés les travailleurs, les employeurs et les dirigeants du monde entier.

« Les modèles commerciaux des entreprises remettent en cause les mesures les invitant à investir dans un système de répartition équilibré.

Ce n’est pas une voie à sens unique : les entreprises ont besoin de main-d’œuvre et les travailleurs ont besoin d’employeurs honnêtes, mais, pour le moment, les compagnies font fi de cette partie de l’accord.

Le modèle commercial actuel est néfaste pour la population, pour l’économie et pour la stabilité et la démocratie », a ajouté Sharan Burrow.

« Un aspect essentiel d’une “croissance universelle” doit être la réduction des inégalités de revenus et l’inversion de la diminution de la part des salaires dans la production et les revenus », a déclaré John Evans, le secrétaire général de la Commission syndicale consultative auprès de l’OCDE, qui est également le chef économiste de la CSI.

Les perspectives de croissance et d’emploi sont mauvaises pour 2015, a prévenu John Evans. En Europe, la baisse de la demande et la déflation mettent en péril encore plus d’emplois.

Depuis les années 1980, les salaires réels n’ont pas augmenté au même rythme que la productivité, expliquant la diminution drastique de la part des revenus. Selon les Nations Unies, au niveau mondial, la part des salaires a chuté de 62 à 54 %.

« Il est indispensable qu’un plan de reprise inclue une augmentation des salaires et une réduction des inégalités, sans oublier des investissements publics. Les décideurs, qu’ils dirigent des pays ou des entreprises, disposent des outils pour apporter une vraie différence dans les vies des travailleurs. Rien que dans les pays du G20, 33 millions d’emplois pourraient être créés en coordonnant des augmentations et des investissements dans les infrastructures.

Parmi les actions que les dirigeants peuvent mettre en place, citons l’instauration d’un salaire minimum permettant de vivre, le renforcement de la négociation collective, la limitation des salaires excessifs des PDG et le respect des normes de l’OIT le long des chaînes mondiales d’approvisionnement.

Une modélisation économique montre qu’une augmentation des investissements publics et de la part des salaires dans le PIB de 1 à 5  % pourrait générer une croissance économique de 5,84 % dans les pays du G20 », a encore expliqué John Evans.

Les dirigeants syndicaux ont conçu un plan pour Davos 2015, favorable aux investissements et aux emplois, aux salaires et à la protection sociale ; il prévoit:
  • un changement de politique, impliquant des investissements dans la création d’emplois de qualité ;
  • un salaire minimum vital, la négociation collective, l’imposition progressive et la protection sociale ;
  • la maîtrise du pouvoir des entreprises et l’élimination de l’esclavage ;
  • la justice climatique et une transition juste pour les travailleurs et leurs communautés ; et
  • une gouvernance économique qui implique des plans de réduction de la dette pour les pays où l’austérité démolit l’économie.

Davos 2015: El mundo necesita un nuevo modelo empresarial

El sistema económico mundial no funciona para 6.000 millones de personas, advirtieron dirigentes sindicales internacionales durante el Foro Económico Mundial que tiene lugar en Davos.

Los trabajadores y trabajadoras, y sus familias, necesitan un nuevo modelo empresarial que ponga fin a la desintegración de las democracias y las economías. El mundo necesita inversiones y empleos, afirmó Sharan Burrow, Secretaria General de la Confederación Sindical Internacional.

Desempleo masivo, pérdida de la confianza en las instituciones, aumento de las  desigualdades y del extremismo son riesgos globales para los trabajadores y trabajadoras, los empleadores y los líderes.

“La naturaleza misma de los incentivos corporativos para invertir en una distribución equitativa está resultando socavada por su propio modelo de negocios.

“Es una vía de doble dirección: las empresas necesitan a los trabajadores, y los trabajadores necesitan empleadores equitativos. Por el momento, el mundo empresarial no está cumpliendo con la parte que le corresponde.

“El actual modelo empresarial es malo para las personas, malo para la economía y malo para la estabilidad y la democracia”, afirmó Sharan Burrow.

“Un aspecto esencial del ‘crecimiento inclusivo’ ha de ser reducir la desigualdad de ingresos y revertir el descenso de la participación de la renta salarial en la producción y los ingresos”, comentó John Evans, Secretario General de la Comisión Sindical Consultiva ante la OCDE (TUAC) y Economista Principal de la CSI.

Las perspectivas para 2015 son malas para el crecimiento y el empleo, advirtió Evans. Un descenso de la demanda y la deflación en Europa pone en peligro más puestos de trabajo.

Desde la década de 1980, los salarios reales no han conseguido aumentar paralelamente con la productividad, y como resultado de ello la participación de la renta salarial ha caído drásticamente. El porcentaje de la renta salarial descendió del 62 por ciento al 54 por ciento según cifras de la ONU.

“Incrementar los salarios y reducir la desigualdad, junto con inversiones públicas, constituyen elementos clave para un plan de recuperación. Los líderes gubernamentales y empresariales tienen en sus manos las herramientas para marcar una diferencia real en las vidas de los trabajadores y trabajadoras. Treinta y tres millones de puestos de trabajo podrían crearse tan sólo en los países del G20, aplicando incrementos coordinados e inversión en infraestructura.

“Un salario mínimo con el que las personas puedan vivir, reforzar la negociación colectiva, frenar los excesos en las remuneraciones de los altos directivos y respetar las normas de la OIT en las cadenas mundiales de suministro son acciones que los líderes pueden establecer.

“Un estudio económico revela que incrementando la inversión pública y la participación de la renta salarial en el PIB entre el 1 y el 5 por ciento, el crecimiento económico en los países del G20 podría aumentar en hasta un 5,84 por ciento”, indicó Evans.

El plan para Davos 2015 presentado por los líderes sindicales para la inversión y el empleo, los salarios y la protección social, incluye:

  • Un cambio de políticas, invirtiendo en la creación de empleos de calidad;
  • Un salario mínimo vital, negociación colectiva, fiscalidad progresiva y protección social;
  • Controlar el poder corporativo y eliminar la esclavitud;
  • Justicia climática y una transición justa para los trabajadores y sus comunidades;
  • Gobernanza económica, que requiere planes para la reducción de la deuda de los países donde las medidas de austeridad están destruyendo la economía.