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Trade Unions to G20: Half Measures Will Not Fix Broken Global Economy
Message des syndicats au G20 : Les demi-mesures ne suffiront pas à colmater la brèche de l’économie globale

23/03/2009

(version française)

 

(ITUC OnLine) In a worldwide push for action by G20 governments to pull the global economy out of recession and chart a new course for job creation, financial regulation and global governance, trade unions across the world are today delivering a common set of demands to their national governments. The five-point union plan, which includes detailed policy proposals, sets out the actions needed to tackle the crisis and build a fairer and more sustainable world economy for the future. It calls for:

  • a coordinated international recovery and sustainable growth plan to create jobs and ensure public investment;
  • nationalisation of insolvent banks and new financial regulations;
  • action to combat the risk of wage deflation and reverse decades of increasing inequality;
  • far-reaching action on climate change;
  • a new international legal framework to regulate the global economy along with reform of the global financial and economic institutions (IMF, World Bank, OECD, WTO).

The “Global Unions G20 London Declaration” developed by the ITUC and the TUAC, sets out the steps which need to be taken by the G20 in cooperation with other governments. It is being presented by national trade union movements to their governments today, and will be formally submitted to the G20
Leaders’ Summit in London on 2 April. Trade unions from around the world will be joining their colleagues from the British TUC in a huge civil society mobilisation planned for London on 28 March, to press home the need for coordinated global action by governments.

“If the G20 governments in London are only able to agree on half-measures, they will have failed to meet their responsibilities. As the world’s largest economies, they have the responsibility and the possibility to replace the failed neo-liberalism of the past with a whole new direction for globalisation,” said ITUC General Secretary Guy Ryder.

Recovery and sustainable growth can be achieved, according to the Declaration, but only if the focus is on job creation and public investment, active labour market policies, extending social safety nets and special measures for developing and emerging economies. The trade unions also put forward an eight-point specific action plan for global financial regulation, with immediate action to nationalise insolvent banks.

“Weak or non-existent regulation of banking and financial activity turned the world economy into an anything-goes casino, plunging the world into deep recession and causing the loss of tens of millions of jobs. This needs to be fixed urgently. Another main pillar of recovery and reform, creating decent, sustainable jobs and boosting purchasing power, must also be given priority attention at the G20,” said John Evans, General Secretary of the TUAC.

The London Declaration points to the real risk of wage deflation, and highlights the fact that growing income inequality across the world has been a major contributor to the current recession, as workers’ purchasing power has been insufficient to help maintain demand for goods and services. Ensuring that all workers have the right to collective bargaining, and strengthening wage-setting institutions, will establish a decent floor in labour markets and feed economic stimulus through more household buying power.
This is closely linked to the broader requirement for reform of the IMF, World Bank, WTO and OECD, with the inclusion of the International Labour Organisation at the centre of an effective and accountable system of global governance.

“Financial regulation is essential, but it is not enough. The new global governance must be based on a strong pillar of social rights, including crucially the ILO’s core labour standards. The real economy, decent work and poverty reduction can no longer be left at the fringe of global policy. The G20 should not limit its horizons by simply making marginal changes to a discredited system. It needs to lead a complete overhaul in the way the world economy is run. Those who think that we can return to business as usual
are seriously mistaken,” said Ryder.

The union proposals also focus on the urgent need for impetus to tackle climate change, given the enormous environmental, social and economic costs of inaction. Already, governments should be using coordinated global fiscal response to the economic crisis to set the world on a “green economy” path. Creation of green jobs, and action to ensure “just transition” in communities and sectors affected by the move to environmentally-friendly production, are central to achieving the levels of greenhouse gas reduction needed, and will contribute to pulling the world out of recession. “Governments have the levers available now to turn the world towards a green growth path. Failure to take this opportunity would be a tragedy for humankind, and for the future of the planet,” said Evans.

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Avertissement des syndicats au G20 : Les demimesures ne suffiront pas à colmater la brèche de l’économie globale

(CSI En Ligne) : Dans le cadre d’une campagne mondiale appelant les gouvernements du G20 à agir pour sortir l’économie mondiale de la récession et mettre au point un nouveau plan d’action pour la création d’emploi, la réglementation financière et la gouvernance mondiale, les syndicats aux quatre coins du monde présentent, aujourd’hui, un ensemble commun de demandes à leurs gouvernements nationaux. Le plan d’action syndical en cinq points, qui inclut des propositions politiques détaillées, décrit les mesures requises pour s’attaquer à la crise et construire une économie mondiale plus équitable et plus durable pour l’avenir. Le plan préconise :

  • Un programme international coordonné de relance et de croissance durable contribuant à la génération d’emplois et aux investissements publics;
  • La nationalisation des banques insolvables et l’adoption de nouvelles règles financières;
  • Des mesures pour combattre le risque de déflation salariale et renverser des décennies d’inégalités croissantes;
  • Des mesures porteuses concernant le changement climatique;
  • Un nouveau cadre juridique international, pour la réglementation de l’économie globale et la réforme des institutions financières et économiques internationales (FMI, Banque mondiale, OCDE, OMC).

La « Déclaration syndicale internationale au G20 », élaborée conjointement par la CSI et le TUAC, expose les mesures qui doivent être adoptées par le G20, en collaboration avec les autres gouvernements. Les centrales syndicales nationales présenteront ce document à leurs gouvernements respectifs aujourd’hui, en attendant sa présentation officielle au Sommet des dirigeants du G20, le 2 avril prochain, à Londres. Des syndicats venus des quatre coins du monde se joindront à leurs collègues de la centrale britannique TUC lors d’une mobilisation massive de la société civile prévue le 28 mars, à Londres, où l’accent sera mis sur l’importance d’une action mondiale coordonnée des gouvernements.

« Si les gouvernements du G20, réunis à Londres, ne parviennent à tomber d’accord que sur des demi-mesures, ils auront failli à leurs responsabilités. En tant que principales puissances économiques mondiales, ils ont la responsabilité et la possibilité de tourner la page du néolibéralisme défaillant du passé et de conduire la globalisation vers une toute nouvelle direction », a dit Guy Ryder, secrétaire général de la CSI.

D’après la Déclaration, la relance et la croissance durable sont des objectifs réalisables, à condition, toutefois, que la priorité soit accordée à la création d’emploi et aux investissements publics, à des politiques actives au plan du marché d’emploi, ainsi qu’à l’expansion des filets de sauvetage sociaux et des mesures spéciales pour les économies en développement et en émergence. Les syndicats ont également présenté un plan d’action spécifique en huit points concernant la réglementation financière globale, qui prévoit des dispositions immédiates en vue de la nationalisation des banques insolvables.

« La réglementation inconsistante, voire inexistante, de l’activité bancaire et financière a converti l’économie mondiale en un casino où tous les coups sont permis, plongeant le monde dans une profonde récession et entraînant la perte de dizaines de millions d’emplois. Des solutions doivent être trouvées d’urgence. Un autre pilier fondamental de la relance et de la réforme, à savoir la création d’emplois décents et durables et l’augmentation du pouvoir d’achat, mérite qu’on lui accorde une attention toute particulière à l’occasion au G20 », a dit John Evans, secrétaire général du TUAC.

La Déclaration de Londres attire l’attention sur le risque bien réel d’une déflation des salaires et souligne le fait que l’inégalité croissante des revenus de par le monde figure parmi les principaux facteurs de la récession actuelle, dès lors que le pouvoir d’achat des travailleurs ne suffit pas à maintenir la demande pour les marchandises et les services. La garantie du droit de négociation collective pour tous les travailleurs et le renforcement des institutions chargées de la fixation des salaires contribueront à l’établissement d’un plancher décent au niveau des marchés du travail et à la relance économique, à travers une augmentation du pouvoir d’achat des ménages. Ceci est étroitement lié à la nécessité plus générale d’une réforme du FMI, de la Banque mondiale, de l’OMC et de l’OCDE, et de l’inclusion de l’Organisation internationale du travail au centre d’un système de gouvernance mondiale efficace et responsable. « La réglementation financière est essentielle mais n’est pas suffisante en soi. La nouvelle

gouvernance mondiale doit être fondée sur une base solide de droits sociaux et, singulièrement, les normes fondamentales du travail de l’OIT. L’économie réelle, le travail décent et la réduction de la pauvreté ne peuvent plus être laissés en marge de la politique globale. Le G20 doit éviter de limiter ses horizons en se contentant d’apporter des changements insignifiants à un système noyé dans le discrédit. Il lui revient de présider à une révision complète de la manière dont l’économie mondiale est gérée. Ceux qui pensent qu’ils pourront retourner aux vielles habitudes se trompent sérieusement », a dit Ryder.

Les propositions syndicales insistent, d’autre part, sur la nécessité d’une action urgente sur le changement climatique, à la lumière du coût environnemental, social et économique monumental de l’inaction. Les gouvernements devraient, dès à présent, mettre en oeuvre une réponse fiscale mondiale coordonnée à la crise économique pour aiguiller le monde sur la voie d’une « économie verte ». La création d’emplois verts et les mesures visant à garantir une « transition juste » au sein des communautés et des secteurs affectés par la conversion vers une production respectueuse de l’environnement sont essentielles pour atteindre les niveaux requis d’émissions de gaz à effet de serre et contribueront à sortir le monde de la récession.

« Les gouvernements disposent, dès à présent, des leviers leur permettant d’aiguiller le monde vers une croissante verte. Manquer une telle opportunité serait une tragédie pour l’humanité tout entière, ainsi que pour l’avenir de la planète », a conclu Evans.

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