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Pension security must be central to global recovery and sustainable economic growth, say TUAC’s pension experts
La sécurité des retraites doit être au cœur de la relance mondiale et d’une croissance économique soutenable, selon les experts en retraites du TUAC

10/07/2009

(version française)

On the occasion of the meeting of the TUAC on pensions, trade unions from OECD and emerging economies (including Brazil and South Africa) called for pension security and the right to decent, adequate and predictable pensions to be placed at the heart of economic recovery plans.

Held on 8 July 2009 at the OECD headquarter in Paris, the TUAC meeting “Dealing with pension governance, market & political risks in times of crisis”, aimed to  exchange  trade union experience on pension reform and management in the context of the current economic crisis and to develop common principles for future trade union action. The meeting included consultations with pension experts from the OECD Secretariat to discuss recent OECD policy recommendations. Several reference documents were circulated for the meeting, including a background paper prepared by the TUAC Secretariat.

For unions, the global crisis has exposed the dangers of unprotected individualised defined contribution (DC) pension schemes, in which most, if not all, the pension risks are borne by workers. The crisis will exacerbate the existing gender pension gap. In contrast, the crisis has highlighted the positive “automatic stabilising” effect of defined benefit (DB) schemes, of PAYG and of tax-financed schemes that protect against market and longevity risks.

The impacts of the financial crisis on pension assets, the economic crisis on liabilities (unemployment, precarious work, wage compression) and government management of the crisis (deterioration in public finance) have all combined to pressurise pension financing to  various degrees, be it pay-as-you-go, tax-financed or pre-funded schemes. This, together with longer term concerns about demographic change, has brought pension sustainability back to the top of the political agenda in many industrial countries and emerging economies.

Trade union experts warned against selective or simplistic approaches to reform – focusing on the short term financial costs, while disregarding the benefits for retirees who, by definition, are net consumers, or focusing on individual parameters such as statutory retirement age, while disregarding employment-life contributions. They urged governments to adopt a holistic approach to pension sustainability and the relationship inter alia with labour market policies – including tackling unemployment of older workers in the pre-retirement age group – income inequality, and household indebtedness. For unions, the way forward for pension sustainability is to restore wage-based economic growth and government tax bases and to break with the policies of the past: debt-financed consumer spending and access to housing, regressive tax regimes and employment regulation that have squeezed out labour incomes and tax revenues, which are the main sources of pension financing.

While pension systems are country-specific, trade union experts discussed common principles for trade union action on pension reform in the aftermath of the crisis. Among others, pension systems should rely on:

  • collective organisation and mutualisation of pension risks as a generic principle;
  • robust PAYG or tax-financed public schemes that have universal coverage;
  • collective occupational schemes – be it PAYG or pre-funded – that are cost effective and regulated to protect workers against market and longevity risks;
  • pension governance structures that give workers the right to representation;
  • mainstreaming responsible investment policies by integrating environmental, social and governance (ESG) criteria and through portfolio compositions that contribute to rather than  weaken global financial stability.

Looking ahead they asked TUAC to undertake work on pension sustainability in close partnership with the ITUC, the ETUC and its research institute the ETUI, the Global Union Federations, including Public Services International (PSI), which was represented at the meeting, as well as with the Global Unions Committee on Workers’ Capital.

Meeting with OECD pension experts, the TUAC delegation chaired by Ellen Nygren from the Swedish confederation LO (list of participants in annex) urged the OECD to make the provision of predictable and secured pensions a policy priority and to refrain from a ‘one-size-fits-all’ approach. They also welcomed the public release of revised OECD Guidelines on the governance of pension funds, which among others recommend employee representation on the board of pension funds. On that, they called for swift implementation by member states covering all pension entities: private occupational pension schemes, but also government pension reserve funds as they exist in several OECD countries, notably in Japan (GPIF) and in France (FRR).

For further information please contact Pierre Habbard at the TUAC Secretariat.

TUAC links:

OECD links:


La sécurité des retraites doit être au cœur de la relance mondiale et d’une croissance économique soutenable, selon les experts en retraites du TUAC

A l’occasion de la réunion du TUAC sur les pensions de retraite, les syndicats des pays de l’OCDE et des économies émergentes (dont le Brésil et l’Afrique du Sud) ont appelé à la sécurité des retraites et au droit à une pension décente, adéquate et prévisible à être placés au cœur des plans de relance économique.

La réunion du TUAC « Gérer les risques politiques, de gouvernance et de marché des systèmes de retraite en période de crise » le 8 juillet au siège de l’OCDE, visait à échanger sur les expériences des syndicats en matière de gestion et de réforme des retraites dans le contexte de crise économique actuelle et à élaborer des principes communs pour l’action syndicale à l’avenir. La réunion a aussi permis d’échanger avec les experts du Secrétariat de l’OCDE et des récentes recommandations de l’Organisation en matière des retraites. Plusieurs documents de référence ont été circulés à cette occasion dont un document cadre préparé par le secrétariat du TUAC.

Pour les syndicats, la crise mondiale a mis à nu les dangers liés aux plans individualisés à contribution définie dans lesquels les risques des retraites sont supportés en grande partie, voire dans leur totalité par les salariés. La crise aggravera aussi les discriminations de genre. En revanche, la crise met en lumière le rôle positif de « stabilisateur automatique » que jouent les plans à prestation définie, et de ceux financés par répartition ou par l’impôt qui protègent les salariés contre les risques de longévité et de marché.

L’impact de la crise financière sur la valorisation des actifs des plans de retraite, de la crise économique sur les engagements de retraites (chômage, précarité, compression salariale) et de la gestion de la crise par les gouvernements (détérioration des finances publiques) ont ensemble accru la pression sur le financement des retraites à divers degrés, que ce soit par répartition, par l’impôt ou par capitalisation. Compte tenu des conséquences à long terme du changement démographique, la question de la soutenabilité des systèmes de retraite est revenue au premier plan de l’agenda politique dans un certain nombre de pays industrialisés et d’économies émergentes.

Les experts syndicaux ont mis en garde contre une approche sélective ou simpliste de la réforme – par exemple se focaliser sur les coûts à court terme en ne tenant pas compte des prestations des retraités qui, par définition, sont des consommateurs nets, ou encore se focaliser sur l’âge légal de la retraite en ne tenant pas compte des cotisations tout au long de la période d’emploi. Ils ont appelé les gouvernements à adopter une approche globale de la question du financement des retraites et notamment en faisant le lien avec les politiques du marché du travail – par exemple s’attaquer au chômage des seniors – les disparités de revenu ou encore l’endettement des ménages. Pour les syndicats, la voie à suivre en matière de soutenabilité des systèmes de retraite consiste à restaurer une croissance économique fondée sur les salaires, à restaurer l’assiette fiscale des Etats et à rompre avec les politiques du passé : une consommation des ménages et un accès au logement financés par la dette, une fiscalité régressive et des réglementations du travail qui ensemble ont comprimé le revenu du travail et les revenus fiscaux, c'est-à-dire les deux principales sources de financement des retraites.

Bien que chaque système de retraite soit spécifique au pays concerné, les experts syndicaux ont entamé la discussion sur des principes communs pour l’action syndicale en matière de réforme des retraites dans l’après-crise. Entres autres, les systèmes de retraite doivent reposer sur:

Une organisation collective et une mutualisation des risques de retraite comme principe générique;

  • De solides systèmes publics par répartition ou par imposition dont la couverture est universelle;
  • Des plans de retraite professionnelle – que ce soit par répartition ou par capitalisation – qui protègent efficacement les salariés contre les risques de marché et de longévité;
  • Une gouvernance des retraites qui attribue un droit à la représentation des salariés;
  • Une généralisation de l’investissement responsable par l’intégration de critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) et par des compositions du portfolio qui contribuent et non pas affaiblissent la stabilité financière.

Concernant la suite, les experts syndicaux ont appelé le TUAC à poursuivre ses travaux sur la soutenabilité des retraites en étroite collaboration avec la CSI, la CES et son institut de recherche ISE, les fédérations syndicales internationales, dont l’Internationale des services public (ISP) qui était représentée à la réunion, ainsi qu’avec le Comité syndical international sur la capital des travailleurs.

Lors de la rencontre avec les experts de l’OCDE, la délégation du TUAC, présidée par Ellen Nygren de la confédération suédoise LO (liste des participants en annexe) a enjoint l’OCDE à donner la priorité à la sécurité et la prévisibilité des retraites et d’éviter une démarche de la « pensée unique ». La délégation a aussi accueilli favorablement la publication officielle de lignes directrices OCDE révisées en matière de gouvernance des caisses de retraite, qui entre autres recommandent la représentation des salariés au conseil d’administration. Sur ce, les représentants du TUAC ont appelé à l’application effective de ces lignes directrices par les Etats membres et pour l’ensemble des institutions de financement des retraites : les caisses de retraites professionnelles bien sûr, mais aussi les fonds de réserve étatiques comme il en existe dans plusieurs pays de l’OCDE, notamment au Japon (GPIF) et en France (FRR).

 

 

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