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OECD pledges “high quality public services” and opens dialogue with unions and civil society
L’OCDE s’engage en faveur de "services publics de qualité" et ouvre le dialogue avec les syndicats et la société civile

17/11/2010

(version française)

Meeting in Venice, Italy, on 15 November at Ministerial level, the OECD Public Governance Committee chaired by Italian Minister Renato Brunetta, launched the “Venice initiative” that pledged governments to “ provide high quality public services, while dealing effectively with fiscal pressure and consolidating economic recovery”. To achieve this they committed to boost productivity of public administration and services and “explore the potential for dialogue on best practices on public sector reform with Civil Society Organisations”. (see OECD final communiqué).

“The OECD ministerial commitment to civil society dialogue, transparency and accountability in public services is welcome” said John Evans, TUAC general secretary, “but concerns about what caused the crisis in the first place, the timing of fiscal consolidation and its impact on income distribution and inequality were the un-discussed questions at the meeting. Moreover relying on introducing business strategies from the private sector to achieve efficiency raises more questions than it solves.”

The TUAC representatives at the meeting emphasised the fact that the crisis precisely exposed massive failures in the private sector management and governance models.

Little attention was paid to the social and economic impact of the current public restructurings. The G20 commitment to axe 50% of budget deficits by 2013 – despite the very uncertain and fragile state of the world economy – was seen by one minister as an “act of solidarity”. In its written submission to the Ministerial “Strong Public Services are the Road to Recovery”, TUAC warned that by putting the burden on public sector restructurings and not tax reforms, current fiscal consolidation programmes will “serve to increase inequality – a key factor in precipitating the crisis in the first place – and risk tipping the global economy back into recession with catastrophic results”.

As reported by TUAC, in the two years since September 2008, job losses in public administrations have reached well 110000 in the US and 127000 in Europe. While in Japan public staffing is down 5% since 2005. New downsizing measures have been announced including 10% in Poland and in the UK (that is nearly half a million of job cuts), 12% in Ireland and 15% in the Netherlands in the next 4 years. The collateral impact on private sector jobs could range anywhere between 1 and 2.2m lost positions in the US and 1.5-2m in Europe. Many countries have also set a 50% replacement ratio of staff leaving the civil service, while wage cuts have become common. These figures were backed by OECD data and analysis circulated at the Ministerial and which concluded that “reducing staff produces limited savings”, “lead to work disruptions”, “with consequences for the long term capacity to deliver services”, while “new hirings tend to occur haphazardly”.

TUAC will now seek to follow up this opening of the OECD to dialogue with Public Services International and other Global Union partners – at what is a critical time for global economy.

 

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L’OCDE s’engage en faveur de « services publics de qualité » et ouvre le dialogue avec les syndicats et la société civile

Réuni à Venise le 15 Novembre dernier au niveau ministériel, le Comité de l’OCDE sur la gouvernance publique présidé pour l’occasion par le ministre italien Renato Brunetta, a lancé «l'Initiative de Venise» engageant les gouvernements à «fournir des services publics de qualité, tout en traitant résolument les pressions budgétaires et la consolidation de la reprise économique». Pour ce faire ils se sont engagés à accroître la productivité de l'administration publique et des services et à «explorer les possibilités de dialogue avec la société civile sur la formulation de bonnes pratiques en matière de réforme du secteur public». (Voir communiqué final de l'OCDE en anglais uniquement).

«L'engagement de la Ministérielle de l’OCDE en faveur du dialogue avec la société civile, de la transparence et de la redevabilité des services publics est un point positif» a déclaré John Evans, secrétaire général du TUAC, «mais le fait est que les questions liées aux causes de la crise elle même, au calendrier des politiques de rigueur budgétaire et de leur impact sur la distribution des revenus et des inégalités n’auront pas été débattues lors de cette réunion. En outre l’idée selon laquelle nous devrions reprendre les méthodes de gestion et les modèles du secteur privé pour améliorer l'efficacité du secteur public soulève plus de problèmes qu'elle n'en résout».

Les représentants du TUAC à la réunion ont insisté sur le fait que la crise a justement mis en évidence des défaillances dans les modèles de gestion et de gouvernance du secteur privé.

Peu d'attention a été accordée à l'impact économique et social des restructurations en cours du secteur public. La promesse du G20 de couper à la hache de 50% les déficits budgétaires d’ici à 2013 – ce malgré l'état très fragile et très incertain de l'économie mondiale - a même été qualifiée par un ministre «d’acte de solidarité».

Dans sa contribution écrite à la Conférence ministérielle « La reprise économique passera par des services publics forts », le TUAC met en garde contre le financement de la rigueur budgétaire par des coupes dans le secteur public plutôt que par des réformes de la fiscalité. Les politiques de rigueur budgétaire en cours ne «ne servent qu’à accroître les inégalités - un facteur clé dans l’apparition de la crise en premier lieu - et risquent de faire basculer l'économie mondiale à nouveau dans la récession avec des conséquences catastrophiques».

Selon le TUAC, dans les 24 mois qui ont suivi Septembre 2008, les pertes d'emplois dans les administrations publiques ont atteint plus de 110 000 aux États-Unis et 127.000 en Europe. Au Japon les effectifs sont inférieurs de 5% à ceux de 2005, et de nouvelles mesures de réduction des effectifs ont été annoncées : -10% en Pologne et au Royaume-Uni (soit près d’un demi million d’emplois supprimé dans le secteur public britannique), -12% en Irlande et -15% aux Pays-Bas au cours des 4 prochaines années. Les effets collatéraux sur les emplois du secteur privé pourraient se situer entre 1 et 2,2 millions d’emplois perdus aux Etats-Unis et entre 1,5 à 2 millions en Europe. De nombreux pays ont également adopté une politique de remplacement d’un poste sur deux pour les salariés quittant la fonction publique, tandis que des réductions de salaires sont devenus monnaie courante. Ces chiffres ont été appuyés par des données et analyses de l'OCDE diffusées lors de la Ministérielle qui soulignent entre autres que «la réduction des effectifs produit peu d’économies», «conduit à des perturbations des rythmes de travail», «avec des conséquences sur la capacité à fournir des services publics à long terme», tandis que les programmes d’embauches «ont tendance à prendre forme de manière désordonnée».

Le TUAC donnera suite à cette ouverture au dialogue de l'OCDE en partenariat avec l’Internationale des services publics et d'autres organisations syndicales internationales dans ce qui est une période critique pour l'économie mondiale. 

 

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