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G20: Pittsburgh Must be a Jobs Summit, as Growing Unemployment Threatens Recovery
G20 : le sommet de Pittsburgh doit être un sommet de l’emploi, la hausse du chômage menace toute chance de reprise (en, fr, de & es versions)

15/09/2009

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(version française)

The G20 meeting in Pittsburgh next week must tackle the growing global jobs crisis if real economic recovery is to take place, according to the world’s trade unions. With the global crisis set to cost 59 million jobs by the end of this year, and predictions that unemployment across the OECD countries could reach 10% in 2010 and increase into 2011, the ITUC, TUAC and the Global Union Federations are warning in their “Pittsburgh Declaration” (available in english, french, german & spanish) that the chances of real economic recovery are under severe threat.  A 50-strong delegation of top union leaders from every continent will hold a series of meetings with heads of government and global institutions at the Pittsburgh Summit to press the case for stronger and more coordinated action.

“Governments must do much more to arrest the plunge in jobs as tens of millions of people, especially young people and those in precarious jobs, find themselves facing a future without work. The full impact of the crisis is now being felt by the most vulnerable, and 200 million more people are expected to fall into absolute poverty because of it. Coordinated global action to maintain and create jobs is required, and this has to start with the Pittsburgh Summit.  Any talk of recovery has little meaning until people are getting back to work,” said ITUC General Secretary Guy Ryder.

Today’s gloomy predictions in the OECD’s annual Employment Outlook reinforce the union concerns.  On top of an estimated 15 million jobs already lost in the richer countries, the OECD has warned that the worst is yet to come for labour markets in several countries.  The OECD also confirms that young people, those with fewer skills, immigrants, ethnic minorities and those in temporary or untypical jobs are being worst hit.

“The G20 must move on several fronts, quickly and with determination,” said John Evans, General Secretary of the TUAC. “Jobs must be the first priority, but action on jobs will be undermined without reforms of the financial system, action for development in particular in the poorest countries, and concrete steps to create green jobs and ensure a just transition to a low-carbon future,” he added.

The unions’ Pittsburgh Declaration sets out detailed and workable plans to tackle bank insolvency, deal with excessive corporate pay and bonuses, reform taxation and ensure effective financial market regulation. A global tax on financial transactions is put forward as means both of reducing unproductive speculation and generating funds for development. Trade unions demand changes to the programmes of the International Financial Institutions, which are imposing job-destroying conditions on developing and transition countries with devastating consequences for health, education and social protection in the future, and insists that the G20 move forward on creating green jobs and ensuring proper protection for workers affected by urgently needed action on climate change.

The Declaration calls in particular for the G20 to implement the ILO’s Global Jobs Pact, set up an employment working group with the ILO and to instruct their Labour Ministers to meet together and with the social partners urgently.

New and effective means to govern the global economy are put forward in the Declaration, which calls for the G20 to ensure the Decent Work Agenda of the ILO is added into its Charter for Sustainable Economic Activity, covering rights at work, employment and income opportunities, social protection and social security, and social dialogue and tripartism. 

The Pittsburgh Declaration also highlights the corrosive nature of financial sector bonuses.  In the USA, the nine largest banks which received altogether US $175bn in taxpayer-funded bailouts paid a total of US$ 32.6bn in bonuses, mostly to top executives, in 2008.  This amount alone is equivalent of all the debt of the most heavily indebted countries, and could have covered the gap in education provision in 68 of the world’s poorest countries across a period of three years.

“Even in the depths of this crisis, some bankers and company CEOs are setting new records for greed by paying themselves massive salaries and bonuses.  The seeds of another crisis are already being sown, and political leaders need to do much more than just condemn this kind of behaviour.  They need to show the world that they are prepared to govern in the interests of all,” said Ryder.

 

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G20 : le sommet de Pittsburgh doit être un sommet de l’emploi, la hausse du chômage menace toute chance de reprise

Pour les organisations syndicales internationales, la réunion du G20 la semaine prochaine à Pittsburgh doit s’attaquer à la crise mondiale de l’emploi comme condition à tout rétablissement de l’économie réelle. Avec une crise mondiale qui d’ici la fin de l’année aura couté 59 millions d’emplois et des prévisions de taux de chômage pour les pays OCDE de l’ordre de 10% en 2010 et plus en 2011, la CSI, le TUAC et les Fédérations Syndicales Internationales mettent en garde dans leur Déclaration de Pittsburgh (disponible en anglais, français, allemand et espagnol) contre les menaces qui pèsent sur une reprise de l’économie réelle. Une délégation d’une cinquantaine de leaders syndicaux rencontrera les chefs d’Etat et les institutions internationales au Sommet de Pittsburgh pour qu’ils agissent avec force et cohérence.

Selon Guy Ryder, secrétaire général de la Confédération Syndicale Internationale (CSI), « les gouvernements doivent faire beaucoup plus pour stopper la chute de l’emploi alors que des dizaines de millions de personnes – et je pense notamment aux jeunes et à ceux en emploi précaire – font face à un avenir sans emploi. L’impact de la crise se fait d’abord sentir par les plus vulnérables ; plus de 200 millions de personnes devraient tomber dans la pauvreté absolue en raison de la crise. Il nous faut agir de manière coordonnée au niveau international pour maintenir l’emploi,  pour créer de l’emploi, et le sommet de Pittsburgh doit en être un élément déclencheur. Toute discussion sur la reprise n’a que peu d’intérêt si les populations ne retournent pas au travail ».

Les sombres projections publiées aujourd’hui par l’OCDE dans ses Perspectives pour l’emploi ne font qu’alimenter les préoccupations syndicales. Outre les quelques 15 millions d’emplois d’ores et déjà perdus dans les pays riches, l’OCDE prévient que le pire est à venir pour le marché du travail dans plusieurs pays. L’OCDE confirme aussi que la jeunesse, les peu qualifiés, les immigrés, les minorités ethnique et ceux en intérim ou en emploi irrégulier sont les plus touchés.

« Le G20 doit agir vite et avec détermination sur plusieurs fronts » selon John Evans, secrétaire général de la Commission syndicale consultative auprès de l’OCDE (TUAC). « Agir pour l’emploi doit être la priorité, mais cela doit aussi aller de pair avec la réforme des marchés financiers, avec des avancées sur le front du développement, et notamment celui des pays les plus pauvres, avec des mesures concrète pour des emplois verts et une transition équitable vers des sociétés à faible émission de carbone ».

La déclaration syndicale de Pittsburgh propose un plan détaillé et concret pour s’attaquer à l’insolvabilité des banques, à la rémunération excessive des dirigeants, à la réforme de la fiscalité et de la réglementation financière. Elle appelle à la création d’une taxe internationale sur les transactions financières pour à la fois réduire la spéculation et générer de nouvelles sources de financement pour le développement. Les syndicats exigent une refonte des programmes des institutions financière internationales qui aujourd’hui détruisent les conditions d’emploi dans les pays en développement et émergents avec des effets dévastateurs sur la protection sociale, la santé, l’éducation. Ils insistent pour que le G20 progresse sur la voie de la création d’emplois verts et la protection des salariés qui seront touchés par les mesures d’urgence en matière de changement climatique.

La déclaration appelle en particulier le G20 à mettre en œuvre le pacte mondial pour l’emploi de l’OIT, à créer un groupe de travail avec l’OIT et à une réunion en urgence de ses ministres de l’emploi avec les partenaires sociaux. La déclaration propose aussi une nouvelle gouvernance pour l’économie mondiale avec notamment l’engagement du G20 pour l’insertion de l’agenda de l’OIT dans la Charte sur le développement économique durable, couvrant ainsi le droit au travail, à l’emploi, à l’accès au revenu, la protection et la sécurité sociale et le tripartisme.

Enfin la déclaration de Pittsburgh met en lumière le caractère inadmissible des ‘bonus’ dans le secteur financier. Aux Etats-Unis les neuf plus grandes banques américaines qui ont collectivement reçu 175 milliards de dollars du contribuable, ont accordé 32,6 milliards de dollars en bonus en 2008, et surtout à leurs dirigeants. Cette somme est équivalente à la dette des pays pauvres très endettés ou encore au financement nécessaire pour satisfaire les besoins en éducation de base des 68 pays à  faible revenu pendant trois ans.

Selon Ryder « Nous sommes au plus bas de la crise et pourtant cela ne semble pas empêcher certains banquiers et dirigeants de se goinfrer en s’octroyant des salaires et des bonus astronomiques. Une toute autre forme de crise est en gestation, les élus doivent agir autrement que par la simple indignation contre ce genre de comportement. Aux yeux du monde, il en va de leur capacité à gouverner dans l’intérêt de tous et de toutes. »

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